Tournage à Fontainebleau
La forêt de Fontainebleau est venue naturellement compléter les décors dans lesquels nous avions déjà tourné. Elle nous a offert son côté minéral et accidenté, son plateau rocheux à la vue unique sur de majestueuses étendues de feuillus, ses géants de grès aux formes évocatrices, ses frondaisons denses et ses chênes remarquables… Nous l’avons parcourue durant deux jours, à la recherche de lieux qui pouvaient illustrer les temps anciens, avec une nature encore préservée de l’activité humaine. Un temps peuplé d’esprits inspirant crainte et respect à nos lointains ancêtres, dont il nous semblait suivre les traces. Imagination ou intuition…?
La température atteint les 36°C en ce début juillet. Nous peinons à trouver de la fraicheur sous les frondaisons. La nature paraît sèche, aride, comme dans le sud du pays. Sentiment renforcé par le sable chaud dans lequel nous marchons. Dans ces conditions inhabituelles, nous avons sous-estimé nos besoins en eau et nos réserves s’épuisent vite. Nul besoin de traverser les déserts africains pour ressentir la soif ! Qu’importe, nous nous attardons jusqu’au milieu de la nuit pour la magie d’une pleine lune. Une belle récompense pour nos efforts !
Tournage en Ardèche
L’année est particulièrement sèche et le déficit hydrique important sur la France. Nous repartons pour quelques jours de tournage en Ardèche pour compléter nos images de l’année précédente dans les gorges de la Baume. Le cours de la rivière est bien plus bas. Il semble même s’enfoncer complètement dans la roche par endroit, ce qui est parfait pour nos prises de vue !
Nous nous installons de nouveau en montagne, à Joannas. Grâce à la gentillesse de Christophe et Marie-Laurence Magnus, nous disposons au camping Le Roubreau d’un joli coin, près d’un ruisseau ombragé, pour dérusher et monter en plein air ! Nos voisins observent avec circonspection ce grand écran devant lequel nous restons vissés jusque tard dans la soirée, profitant de la fraîcheur pour visionner le travail de la journée…
Les gorges de la Baume sont par endroit sauvages et peu accessibles. Il faut d’abord y descendre depuis la route, en crapahutant sur la roche et en s’agrippant aux arbres. Le plus simple est ensuite de remonter la rivière à la nage, en gardant le matériel au sec… La fraîcheur de l’eau qui descend des montagnes est la bienvenue. Les journées sont caniculaires et nous progressons sous le cagnard.